La contrée d'Ammerschwihr fut habitée dès l'âge du bronze. Lors de la conquête romaine, plusieurs fortifications furent érigées sur les hauteurs. Ammerschwihr est nommée pour la première fois en 869, sous le nom d'Amalricivillare.
Au cours des siècles, la bourgade se transforme en ville et s'étend de façon remarquable; autour du village se trouvaient plusieurs hameaux, dont Meywihr, qui ont progressivement disparu.
1367: Ammerschwihr est élévé au rang de ville. Trois seigneurs se partageaient le ban communal et ses revenus: le Saint Empire Germanique, la Seigneurerie des Ribeaupierre et celle du Hohlandsberg.
1431: Ammerschwihr continue de prospérer et le roi Sigismond lui accorde les mêmes privilèges que les villes impériales d'Alsace (Décapole). Les bourgeois de la ville développent le commerce du vin, qui est et restera la grande ressource à travers les âges.
1491: le 3 mai, apparition de la Vierge aux Trois Epis.
1534: c'est l'âge d'or d'Ammerschwihr, la ville s'épanouit de plus en plus. En témoignent la Tour des Bourgeois, la Tour des Fripons, les vestiges de l'Hôtel de Ville (1552), l'église Saint-Martin agrandie entre 1564 et 1585.
1618-1648: le guerre de Trente Ans amène son cortège de misères et de cruauté. En 1634, la ville se place sous la protection du Roi de France, elle retrouvera peu à peu son aisance passée.
1760: le dix-huitième siècle représente une période calme pour la cité. Les bourgeois pourront améliorer ainsi les cultures et le négoce. Dans un récit de voyage, il est dit: "Ammerschwihr, où l'on ne respire qu'opulence et aisance, possède un ban immense, le plus fécond et le plus renommé en excellents vins de toute le Haute Alsace. Ses habitants en sont fiers et en font un gros et continu commerce."
1789: lorsque la Révolution abolit l'Ancien Régime, Ammerschwihr élit une municipalité et devient le chef-lieu de canton.
1803: la tempête révolutionnaire s'apaise et la commune redevient paroisse. Le XIX et le début du XX siècle ne voient guère de transformations sur le plan et l'étendue de la ville et des ressources viticoles.
1944: la seconde guerre mondiale s'abat comme une calamité en décembre. De terribles bombardements détruisent la ville à 85%. Le 18 décembre, la cité est libérée, le 31 décembre c'est l'évacuation de la population civile réfugiée dans les caves.
1948-1956: la reconstruction. Il faut tout le courage des habitants et la compétence de l'architecte Charles Gustave Stoskopf pour redonner à la cité des trois merles, un nouveau cachet.
1976: extension de la ville vers l'est (quartier des fleurs)